Bonjour à tous !

J’espère que vous allez bien en ce début de semaine. Aujourd’hui, on continue le tour de la Martinique. Je vous amène sur la côte ouest de l’île, entre Fort-de-France et la ville du Diamant située en face du rocher du même nom.

FORT-DE-FRANCE

Concernant Fort-de-France, ce n’est pas ce qui m’a le plus marquée. A part le marché qui est à voir, et encore, je le trouve beaucoup moins convivial que ceux des petites villes. La ville ne m’a pas spécialement séduite. La bibliothèque Schœlcher, hélas fermée lorsque j’y étais et le fort Saint-Louis également fermé (il le serait tous les ans pendant plusieurs mois jusqu’à mi-février pour travaux) sont par contre, je pense, à visiter. Tout comme la cathédrale, en travaux également lors de mon passage. Décidément, je n’ai pas eu de chance !

   

    

Pour vous restaurer, je n’ai pas testé, mais les restaurants au-dessus du marché de la ville proposent des menus à 15€ (apéro offert, entrée (accras boudins), plat, dessert et boisson). Il faut par contre y aller de bonne heure car c’est vite plein.
Pour finir, le marché « artisanal » sur le port est là uniquement pour alpaguer le client. Beaucoup de croisiéristes s’y attardent par manque de temps ou par peur peut-être de ne pas être de retour à leur bateau avant son départ. Si vous avez du temps, passez votre chemin !

   

Dans l’idéal, si vous ne logez pas à Fort-de-France mais dans le sud de l’île, allez-y en bateau depuis Trois-Ilets ou la Pointe du Bout. Se garer ou même conduire à Fort-de-France est compliqué et fait perdre du temps. Il y a une traversée régulièrement (entre une  toutes les 30min à une par heure) et l’aller-retour coûte une dizaine d’euros pour 20min de traversée.

LA POINTE DU BOUT

Parlons donc maintenant de la Pointe du Bout aux Trois-Îlets. Il y a bien évidemment le port pour vous rendre à Fort-de-France entre autre mais il y a surtout une plage de toute beauté du côté de l’hôtel Bakoua. Enfin plusieurs petites plages. Il s’agit en fait de 4 « bassins » protégés par des petites digues. Le cadre est paradisiaque. Il y a souvent du monde mais cela reste agréable malgré tout. Et les sunsets y sont fabuleux.

 

LA SAVANE DES ESCLAVES

Toujours à Trois-Îlets, il y a la Savane des esclaves. Ce projet a vu le jour grâce à Gilbert Laroze. Il s’agit d’une reconstruction de village d’antan avec les différentes cases qu’occupaient les esclaves. On retrouve également un grand jardin avec des plantes médicinales ainsi que des plantes traditionnelles. L’intérêt de la visite se situe aussi dans le « musée » retraçant l’histoire de l’esclavage aux Antilles.
Pour les gourmands et les curieux, si vous êtes en Martinique en début de mois, sachez que chaque premier samedi du mois, Gilbert Laroze fabrique des cassaves. Ce sont des galettes à base de farine de manioc. Le goût est particulier lorsque l’on n’a pas l’habitude du manioc mais cela reste très bon. D’autant plus qu’elles peuvent être fourrées avec de la confiture (goyave, ananas, coco…).

 

   

L’ANSE NOIRE

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une jolie plage de sable noir et c’est la seule dans son genre dans le sud de l’île. Pour y accéder, il faut descendre pas moins de 136 marches. Une fois en bas, le cadre est super joli : un ponton avec un carbet sans oublier les cocotiers. La plage est en plus encaissée entre deux falaises à la végétation luxuriante et qui plongent dans la mer. Sauvage, donc ! Pour ce qui est du snorkeling, allez-y de préférence lorsque le ciel est sans nuage. Les fonds marins y sont intéressants et regorgent de poissons mais sont très vite sombres au moindre nuage (enfin ce n’est que mon humble avis). Si vous avez de la chance, vous y verrez même des tortues. Ce ne fut hélas pas mon cas malgré mes 30-45min à explorer la mer. Un dernier conseil, rapprochez-vous des falaises sur la droite de la plage (quand vous regardez la mer).

  

L’ANSE DUFOUR

A quelques mètres de l’anse noire se trouve l’anse Dufour. J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce lieu. La plage est belle et agréable mais son vrai atout, ce sont ses fonds. Que de variétés de poissons. J’ai été époustouflée. Après avoir passé encore une fois 30 à 45 minutes dans l’eau (sur la droite de la plage toujours), je n’avais encore pas vu de tortues. Je me consolais en me disant que jamais je n’avais vu autant de poissons différents dans leur élément naturel. 15min après, on m’informait que deux tortues étaient là. Ni une, ni deux, j’ai rechaussé palmes, masque et tuba et j’ai vite rejoint la mer. Ce fut un émerveillement. Bien sûr, il y avait du monde autour, ce qui a gâché un peu le moment, surtout que certains ne respectent pas les consignes ni la quiétude de l’animal, mais hormis cela, c’était vraiment un moment magique et planant si je puis dire. Je regrette de ne pas avoir pu immortaliser l’instant autrement que dans ma mémoire. Mais ce n’est que partie remise !

 

 

GRANDE ANSE ET ANSES-D’ARLET

Les Anses d’Arlet se décomposent en plusieurs lieux et anses : Grande-anse, les Anses-d’Arlet et Petite-anse. Chacune son charme.

Grande-anse est un bourg très étendu le long d’une longue plage de sable blanc. Les bars et restos sont installés les pieds dans le sable. Les couleurs sont flashy et chaleureuses. Quoi de mieux lorsque l’on est en vacances au soleil ? Ca respire la douceur de vivre. On a qu’une envie : s’installer à une table et siroter un bon jus de fruits frais, planteur ou ti ’punch et admirer le coucher de soleil. L’anse étant d’une belle dimension, de nombreux voiliers viennent y mouiller. J’ai eu l’opportunité d’y voir un fabuleux 5 mâts. Pour la plongée, privilégiez encore une fois les côtés de la plage, près des falaises. Au milieu, vous ne verrez pas grand-chose d’intéressant à part des algues. Pour ce qui est de se prélasser sur la plage, il y a peu d’arbres et donc d’ombre. Vous n’y resterez donc pas longtemps au risque de cuire.

  

Le bourg des Anses-d’Arlet a ce je ne sais quoi de charmant. D’abord, il y a ce ponton juste en face de l’église. La vue à 180 degrés lorsque l’on regarde vers les terres est vraiment magnifique et il parait que c’est l’un des endroits les plus photographiés de l’île. Au nord de la plage, vous trouverez quelques paillottes et le soir (sans doute le matin aussi mais je ne m’y suis jamais trouvée le matin), des pêcheurs vendent ce qu’ils viennent de ramener de la mer. Pour le snorkeling, il faudra encore une fois vous diriger vers les extrémités nord et sud de la plage mais un petit paradis se cacherait autour d’un amas rocheux 20m au nord du ponton (soit 20m à droite du ponton lorsque vous regardez la mer).

 

Petite-Anse est beaucoup plus modeste et méconnue. Vous pourrez voir des poules en liberté sur la plage ! Si vous avez une petite faim ou soif, arrêtez-vous au snack « Chez Frédo ». J’ai un très bon souvenir du poisson frais que j’avais mangé là-bas.

LE DIAMANT ET LE MEMORIAL CAP 110

Le rocher du diamant est l’emblème de la Martinique. Si vous êtes du bon côté de l’avion, vous aurez même la chance de le voir du ciel avant d’atterrir à Fort-de-France. Vous le verrez depuis de nombreux endroits au sud de l’île. Il est situé à 2kms de la côté et fait tout de même 175m de haut ! Il doit son nom à sa forme et il a par conséquent donné son nom à la ville qui lui fait face. Il y a un très joli point de vue (aménagé) sur la route entre le Diamant et les Anses d’Arlet (la D37).

En continuant sur la D37, vous trouverez la maison du bagnard. Je ne sais pas si elle a été remise à neuf car hélas, lors de mes deux voyages là-bas, elle était en mauvais état. Des gens avaient trouvé le moyen de la saccager. On la dit « maison du bagnard » car elle a été construite par Médard Aribot, un ancien bagnard, libéré grâce à la fermeture des bagnes en 1945.

Un peu plus loin, le Mémorial Cap 110 constitué de 15 statues de 2,5m de haut et pesant 4 tonnes chacune. Le site donne sur la baie du Diamant et sur le rocher évidemment. Ces statues ont été fabriquées par Laurent Valère, un artiste martiniquais, à l’occasion du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en 1998. A cet endroit, un navire négrier s’était échoué en 1830. Ce dernier transportait pas moins de 152 personnes dont 86 captifs qui ont pu être sauvés. Tous étaient d’origine africaine. Les statues sont disposées en triangle en référence au commerce du même nom à l’époque. Le lieu est très évocateur de ce qu’ont subi les esclaves. Je ne m’y suis jamais trouvé à ces époques mais, tous les 22 mai (fête de l’abolition de l’esclavage en Martinique), des manifestations s’y déroulent et le monument est illuminé à la Toussaint en mémoire des disparus.

   

Pour finir, la ville du Diamant est très jolie. La plage est longue et a une vue magnifique sur le rocher. Malheureusement, elle n’est pas très protégée du vent et l’eau y est souvent agitée.
Le marché couvert de la ville est assez mignon et varié. Vous y trouverez punchs, épices, fruits et légumes, vêtements… Pour moi, c’est une ville à voir.

Pour les marcheurs (je ne l’ai pas encore fait), une jolie randonnée est à faire : celle du Morne Larcher (aussi appelé le rocher de la femme couchée de par sa forme) C’est cette petite montagne que vous voyez en bout de plage sur la photo ci-dessus. Il s’agit d’un ancien volcan culminant à 478m. Vous pouvez débuter la rando soit depuis l’anse Caffard (à côté du Mémorial Cap 110), soit depuis Petite Anse. La rando dure environ 3h et ça grimpe dur apparemment. Faîtes la de bonne heure le matin et prenez plusieurs litres d’eau avec vous ! Un chapeau et la crème solaire sont également indispensables peu importe le lieu où vous vous trouvez.

 Si vous en voulez plus, rendez-vous ici :

Voyage en Martinique #1 : le nord de l’île

Voyage en Martinique #3 : le sud-ouest et l’est de l’île

5 thoughts on “Voyage en Martinique #2 : l’ouest de l’île”

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